jeudi, 08 octobre 2020
Camp d'HCR à Hamdallaye, Niger: Proteste des réfugié-e-s après trois jours sans nourriture

Appel aux e-mails de proteste à Alessandra Morelli, représentante du HCR au Niger

 

Depuis l'année 2019, des réfugiéé-e-s qui sont logé-e-s dans les camps de l'HCR au Niger protestaient à plusieures occasion contre leurs conditions de vie précaires et contre d'être bloqué-e-s dans des camps au Niger, leurs demandes d'asile sans réponse et empêché-e-s d'aller dans des autres pays pour vivre en sécurité.

Jeudi, le 8 Octobre 2020, une autre situation insupportable s'est manifesté au camp d'HCR à Hamdallaye, proche de Niamey, la capitale du Niger: Pendant trois jours, les réfugié-e-s logé-e-s à Hamdallaye sont resté-e-s sans nourriture! Les gens ont réagi avec un proteste pacifique, montrant des pancartes qui demandent la justice aux réfugié-e-s au Niger.

 

Vidéo du proteste des réfugié-e-s à Hamdallaye le 8 Octobre

 

Alarme Phone Sahara est solidaire avec le proteste des réfugié-e-s à dans le camp de l'HCR Hamdallaye et condamne la malgestion évidente qui se passe sur le terrain. Ce n'est pas justifiable qu'une organisation internationale comme l'HCR n'arrive même pas à rassurer la satisfaction des besoins humains fondamentaux, comme l'accès à la nourriture, pour les personnes vulnérables vivant sous son administration.

Dans ce sens, Alarme Phone Sahara demande d'urgence le respect total des droits des migrant-e-s et réfugié-e-s suite aux pactes et conventions internationales!

 

Alarme Phone Sahara vous invite à envoyer un grand nombre lettres de proteste à Alessandra Morelli, représentante du HCR au Niger:

morelli@unhcr.org

 

Texte de mail:

 

"Chère Madame Morelli,

En raison de votre fonction de représentante du HCR au Niger, nous vous écrivons à propos d'un problème urgent : Le 8 octobre 2020, nous avons été informé-e-s que dans le camp de réfugiés du HCR à Hamdallaye près de Niamey, les réfugiés hébergés dans ce camp n'ont pas reçu de nourriture depuis trois jours - prétendument à cause de problèmes avec le fournisseur de nourriture à Niamey en raison de problèmes de paiement. Les réfugiés ont réagi à cette situation insupportable et douloureuse par une manifestation pacifique réclamant justice pour les réfugié-e-s au Niger.

Nous tenons à le souligner : Il n'est pas du tout justifiable qu'une organisation internationale de haut rang comme le HCR ne parvienne même pas à satisfaire les besoins humains fondamentaux, comme l'accès à la nourriture, des personnes vulnérables vivant sous son administration !

Nous demandons instamment au HCR de prévoir une solution urgente et immédiate pour garantir que les personnes séjournant dans le camp de réfugié-e-s de Hamdallaye et dans tous les autres camps gérés par le HCR au Niger auront un accès suffisant à la nourriture, à l'eau, aux habilles et aux soins médicaux ! Satisfaire les besoins humains fondamentaux des réfugiés est le moins que le HCR doive assurer dans tous les cas !

Chère Madame Morelli, nous tenons également à souligner que ce n'est pas la première fois que des réfugié-e-s vivant dans les camps du HCR au Niger se soulèvent pour protester contre leur situation insupportable. Le 20 juin 2019, les réfugiés de Hamdallaye ont protesté à l'occasion de la Journée Mondiale des Réfugié-e-s. En juillet 2019, des réfugié-e-s mineurs à Agadez ont quitté leur camp et ont commencé à marcher dans le désert pour se diriger vers la frontière libyenne. Du 16 décembre 2019 au 4 janvier 2020, les réfugiés d'Agadez ont mené un sit-in de protestation pacifique devant le bureau local du HCR, qui a finalement pris fin par une répression policière, entraînant l'incendie du camp de réfugié-e-s d'Agadez. D'autres manifestations de réfugiés ont eu lieu en différents endroits du Niger. Pendant toutes ces occasions, les gens ont protesté, d'une part, contre des conditions de vie insupportables et, d'autre part, contre le fait d'être bloqués au Niger en attendant en vain un résultat dans leurs dossiers d'asile. Elles ont demandé une solution pour leur cas et aussi la possibilité de partir ou d'être réinstallées dans un autre pays où elles pourraient vivre en sécurité et dans des conditions humaines.

Chère Madame Morelli, il est grand temps que le HCR prenne en compte tout cela et cherche de véritables solutions pour tou-te-s les réfugié-e-s qui se trouvent dans les camps au Niger ! Sinon, vous risquez une situation qui poussera à nouveau plus de personnes à risquer leur vie et peut-être à perdre la vie sur les routes du désert et sur le passage de la Méditerranée !

Nous demandons d'urgence le respect total des droits des migrant-e-s et réfugié-e-s suite aux pactes et conventions internationales!

 

Merci de votre compréhension,

bien cordialement,

(nom et date)________________________________ "