Des migrant.e.s en train de protester devant le bureau de l'OIM à Dirkou, nord du Niger, décembre 2024.

Étant bloqué.e.s en situation de misère depuis 5 mois, sans avoir de l'eau et de la nourriture suffisante, ils demandent de faciliter leur retour vers leurs familles.

Le proteste des migrant.e.s à Dirkou reflecte un problème générale :

En raison des expulsions massives des pays du Maghreb et des conséquences des politiques migratoires répressives sur les routes sahélo-sahariennes, des milliers de personnes sont bloquées dans différentes localités du Niger dans des conditions précaires.    

Comme d'autres possibilités leur sont fermées, beaucoup d'entre elles n'ont d'autre espoir que de retourner dans leurs pays et régions d'origine.

Mais même les programmes de retour dit « volontaire » promis par l'OIM fonctionnent très lentement dans la pratique, de sorte que de nombreuses personnes concernées restent bloquées pendant des mois dans des endroits comme Dirkou, avec une issue incertaine.

La situation précaire des personnes en mobilité à Dirkou et dans d'autres endroits du Niger est la conséquence directe de l'externalisation du régime frontalier européen, qui n'assume aucune responsabilité quant à ses effets sur les personnes concernées.