vendredi, 21 octobre 2022
Octobre 2022: Expulsions d'Algérie vers le Niger continuent – assistance aux expulsé.e.s par le tricycle d’Alarme Phone Sahara

Entre le 8 et le 21 Octobre 2022, au moins 1964 personnes de divers pays ont été expulsé.e.s d’Algérie au Niger. Le nombre de personnes expulsé.e.s depuis début 2022 monte alors à au moins 19069.

 

Une fois de plus, les gens expulsé.e.s en convoi „non-officiel“ ont été forcées de sortir des camions par les forces de l'ordre au #PointZero en désert dans la zone frontalière algéro-nigérienne et de marcher 15km vers #Assamaka, le village frontalier au Niger. Les gens expulsé.e.s en convoi „officiel“, d’habitude des citoyen.ne.s du Niger expulsé.e.s à la base d’un accord d’expulsion entre l’Algérie et le Niger, sont transporté.e.s jusqu’aux villes du Niger, à Arlit ou Agadez.

L’équippe d’Alarme Phone Sahara d’Assamaka s’est rendue au « Point Zéro » avec son tricycle pour assistér aux expulsé.e.s, surtout aux personnes malades, blessées et affaiblies, à se déplacer jusqu’au village d’Assamaka.

Assistance for people deportees with the Alarme Phone Sahara tricycle

between "Point Zero" and Assamaka

 

Chiffres de personnes expulsé.e.s en Octobre 2022

07.10.2022 : 680 personnes expulsées dans un convoi d'expulsion non-officiel, parmi eux 18 femmes, 4 filles mineures, un garcon mineur, et 657 hommes, ont été déposé.e.s au „Point Zéro“ pour marcher jusqu‘à à Assamaka à pied.

L'arrivée de personnes expulsées d'Algérie et déposé.e.s en désert

marchant de "Point Zero" à Assamaka

 

Les plus grands groupes d'expulsé.e.s étaient encore une fois 127 Guinéen.ne.s et 171 Malien.ne.s. Apart eux il y avaient 69 ressortissant.e.s du Soudan, 23 du Bénin, 27 du Burkina Faso, 37 du Caméroun, 40 de la Côte d'Ivoire, 42 du Sénégal, 25 du Nigeria, 22 du Tchad, 24 de la Guinée Bissau, 42 de la Gambie, 11 de la Sierra Léone, 8 du Niger, 4 du Libéria, 3 du Togo, 2 de la Centrafrique et une personne du Ghana, une de la Syrie et une du Yemen.

L’équippe d’Alarme Phone Sahara d’Assamaka s’est rendue au « Point Zéro » avec son tricycle pour assistér aux expulsé.e.s, surtout aux personnes malades, blessées et affaiblies, à se déplacer jusqu’au village d’Assamaka.

 

09.10.2022: Arrivée d‘un convoi d'expulsion officiel avec 812 citoyen.ne.s nigérien.ne.s, y compris 52 femmes, 80 filles mineures, 74 garcons mineurs et 606 hommes.

 

14.10.2022: 106 personnes expulsées dans un convoi d'expulsion non-officiel, parmi eux 7 femmes, une fille mineure, un garcon mineur, et 97 hommes, ont été déposé.e.s dans un endroit à l’est du „Point Zéro“ vers 3 heures 30 dans la nuit pour marcher jusqu‘à à Assamaka à pied, où ils sont arrivé.e.s vers 6 heures le matin.

L’équippe d’Alarme Phone Sahara a été alerté vers 9 heures et s'est précipité pour aller vers la frontière avec son tricycle pour assistér aux expulsé.e.s, surtout aux personnes malades, blessées et affaiblies, qui n’étaient pas encore arrivé.e.s à pied, à se déplacer jusqu’au village d’Assamaka.

Les plus grands groupes d'expulsé.e.s étaient encore une fois 35 Guinéen.ne.s et 23 Malien.ne.s.

Apart eux il y avaient 10 ressortissant.e.s du Bénin, 12 du Burkina Faso, 6 du Caméroun, 4 de la Côte d'Ivoire, 4 du Nigeria, 7 de la Sierra Léone, et une personne du Niger, une du Sénégal, une du Ghana, une du Congo et une du Bangladesh.

Cette personne du Bangladesh a été refoulée en Algérie par les autorités du Niger au motif qu'il n'est pas citoyen d'un état membre de la CEDEAO.

 

16.10.2022: Arrivée d‘un convoi d'expulsion officiel avec 97 citoyen.ne.s nigérien.ne.s, y compris 9 femmes, 19 filles mineures, 17 garcons mineurs et 52 hommes.

 

19.10.2022: 121 personnes expulsées dans un convoi d'expulsion non-officiel, parmi eux une femme, un garcons mineurs, et 119 hommes, ont été déposé.e.s au „Point Zéro“ pour marcher jusqu‘à à Assamaka à pied.

Les plus grands groupes d'expulsé.e.s étaient encore une fois 37 Guinéen.ne.s et 33 Malien.ne.s.

Apart eux il y avaient 12 ressortissant.e.s du Bénin, 3 du Burkina Faso, 5 du Caméroun, 6 de la Côte d'Ivoire, 5 du Sénégal, 3 du Libéria, 4 du Nigeria, 2 de la Sierra Léone, 3 du Niger, une personne de la Guinée Bissau, une du Gabon et une de la Gambie.

 

21.10.2022: Arrivée d‘un convoi d'expulsion officiel avec 148 citoyen.ne.s nigérien.ne.s, y compris 9 femmes, 30 filles mineures, 25 garcons mineurs et 84 hommes.

 

Accord d'expulsion entre l'Algérie et le Niger 

Pour rappel, en 2014, le Niger a accepté un accord avec l'Algérie pour expulser des Nigérien.ne.s, surtout des personnes en situation précaire. C’est cet accord qui donne la légitimation à l’état algérien d’expulser des milliers de personnes chaque année, y compris des ressortissant.e.s d’autres pays qui ne sont en fait pas couverts par cet accord, mais expulsé.e.s dans le convois „non-officiels“.

Nous exigeons que cet accord d‘expulsion entre l'Algérie et le Niger, et tous les accords d‘expulsion, soient annulées!

#StopDeportation !!!

 

Alarme Phone Sahara Tricycle: Assistance aux expulsé.e.s en déstresse

Le tricycle d'Alarme Phone Sahara (APS) à #Assamaka a servi d'assistance aux expulsées d'#Algerie, surtout aux personnes expulsé.e.s en convoi « non-officiel » et déposé.e.s en désert au « Point Zéro ». Les camarades de l’équipe d’APS à Assamaka ont rapporté qu'ils ont eu à aider et transporter des expulsé.e.s du “point zero” à Assamaka:

« Nous sommes les premiers à aller chercher les personnes expulsées au "point zéro. Les images parlent d'elles-mêmes: Parmi eux se trouvent des personnes malades, épuisées et surtout assoiffées. Nous avons fait plusieurs fois l'aller-retour en tricycle. Et nous sommes restés pour rassurer les malades et les fatigué.e.s en attendant leur embarquement dès le retour du Tricycle».

Selon eux, il serait aussi nécessaire de créer des capacités pour fournir de l'eau aux personnes expulsées, surtout à celles qui ne peuvent pas être emmenées immédiatement, directement sur place au "Point Zéro".

 

Images d’assistance aux personnes expulsé.e.s avec le tricycles d’Alarme Phone Sahara, Assamaka, 7 Octobre 2022 :

 

  

 

Alarme Phone Sahara appelle d'autres organisations humanitaires sur place à s'impliquer également dans le sauvetage de migrant.e.s épuisé.e.s et blessé.e.s, le plus souvent soumis à la violence des autorités algériennes en plein #Sahara !

 

Face à cette situation, Alarme Phone Sahara demande:

  • Les expulsions d'Algérie, de la Libye et d'autres pays doivent être arrêtées.
  • L'accord d'expulsions entre l'Algérie et le Niger, et tous les accords d'expulsions, doivent être annulés.
  • L'OIM doit utiliser ses ressources pour soutenir les personnes expulsées qui le souhaitent vraiement de rentrer vers leurs pays d'origine.
  • Le soutien aux migrant.e.s en situation de détresse doit être garanti de manière inconditionnelle et ne doit pas dépendre de la volonté de soi-disant "retour volontaire".
  • L'OIM doit veiller à ce que les personnes accueillies dans ses centres bénéficient de conditions de vie décentes, notamment en ce qui concerne l'approvisionnement en nourriture, les soins médicaux, l'hygiène et l'hébergement.
  • L'état du Niger doit continuer à soutenir ses citoyen.ne.s qui sont expulsé.e.s d'Algérie et d'autres pays à retourner dans leurs régions et communautés d'origine au lieu de les abandonner dans des conditions de détresse.
  • Les pays de la sous-région doivent soutenir leurs citoyen.ne.s qui le souhaitent d'y retourner sans complication, mais doivent aussi prendre des mesures fortes contre les expulsions et le maltraitement de leurs citoyen.ne.s par les pays du Maghreb et par les pays européens.
  • Stop aux politiques de l'externalisation des frontières européennes sur le sol africain!
  • Non au nouveau „accord de travail“ entre FRONTEX et EUCAP Sahel Niger qui vise à intensifier la criminalisation et la persécution de la migration sous prétexte de „lutte contre le trafic de migrant.e.s“.