mardi, 18 juin 2019
Résumée de la frontière Algérie-Niger à Assamakka depuis 17 Juin 2019

Refoulements, découverte de 4 personnes décédé-e-s et une femme rescapée retrouvée en plein désert.

Malgré le retard de publications d’actualités, beaucoup s’est passé dans l’entourage d’Assamakka à la frontière algéro-nigérienne depuis Juin 2019. Voilà un résume des derniers événements à la base des rapports de Mohamed Souleymane, lanceur d’alerte d’Alarme Phone Sahara à Assamakka, et Azizou Chehou, coordinateur d’Alarme Phone Sahara à Agadez:

 

Refoulement à Assamakka le 17 Juin 2019

178 migrants refoulé-e-s, dont 34 femmes, 21 garçons, 37filles et 74 hommes, sont arrivés à Assamakka le 17 Juin 2019.

Les personnes étaient déposées à 30 km d'Assamakka après d’être refoulé-e-s d'Algérie. Parmi eux, il y avait 5 femmes de nationalité ivoirienne et un bébé à l'âge estimé entre 4 et 6 mois. Une femme a témoigné qu’elle était dépossédée de tous ses biens – une sorte d'acte perpétrée habituellement par les forces de l'ordre algérienne pendant les expulsions.

Un homme refoulé ivoirien racontait qu’il était arrivé à Assamakka avec un group de 31 personnes. Il était refoulé d'Algérie après d’avoir séjourné en prison pendant plus d'un an avec des nombreuses personnes de nationalités diverses. Arrivé-e-s dans la zone frontalière, ils étaient laissé-e-s à eux-mêmes sans eau, sans nourriture, sans argent. Le témoin affirmait que certains aient reçu des balles dans les jambes et soient tombé-e-s en cours de route. Le témoin parlait d’à peu près 170 personnes délaissé-e-s en désert en danger de perdre leur vie. Au moment, il n’est pas encore clair si ces gens étaient finalement sauvé-e-s.

Un autre témoin de nationalité nigérienne, appelé Alhassane, soulingnait que les traitements inhumains soient quotidiens sur le sol algérien.

 

Une femme retrouvée en désert

femme trouvée en désert

Parmi les personnes refoulé-e-s le 17 Juin 2019, il y avait une femme de nationalité nigériane retrouvée survivante à une distance estimée de 100 km d’Assamakka dans le désert et enmenée à Assamaka. Selon Mohamed Souleymane, Lanceur d’Alerte à Assamakka, son état physique était détérioré et aussi son état psychologique était touché. Le Lanceur d’Alerte l’assistait à stabiliser son état de santé en la conduisant chaque jour au centre de soins.

 

18 Juin 2019: 4 Personnes mortes trouvées en désert

Selon le témoignage de Mohamed Souleymane, Lanceur d’Alerte d’Assamakka qui était sur place avec des éléments de sécurité, 4 corps étaient découverts à une cinquantaine de km du village d'Assamaka. Apparément, les victimes avaient marché sur une longue distance, car ils s’étaient débarrassés de tous leurs bagages avant de succomber et perdre la vie exténués en cette période de canicule.

Il était impossible de fournir d'amples informations sur l'identité des personnes  et de leurs origines. Les corps ne pouvant pas être transportés, ils ont été inhumés sur place.

C’est une réalité triste et condamnable que la situation prévalant dans le désert entre l'Algérie et le Niger ne cesse d'élargir le rang de ses victimes.

 

Appel à l’assistance du travail de soutien humanitaire à Assamakka

Mohamed Souleymane, Lanceur d’Alerte d’Alarme Phone Sahara à Assamakka, lance un appel à soutenir le travail de soutien humanitaire aux personnes refoulé-e-s à Assamakka. Il déclare que d’assister les cas d’urgence fréquentes nécessite du carburant pour se déplacer, de l’eau et d’autres produits de première nécessité à offrir aux personnes épuisées.

En plus, ca soit un défi qui dépasse ses propres capacités d’aider aux personnes refoulé-e-s en crise psychologique, qui risquent des fois de repartir en désert à pied et se perdre, étant dans un état désorienté.    

Apart ca, il évoque, comme les Lanceurs d’Alerte du val de Kaouar en désert Tenéré, une formation en localisation GPS pour être en mesure de faire des missions de sauvetage en désert.

 

Pour faire un don pour le travail d’Alarme Phone Sahara :
https://alarmephonesahara.info/fr/donation