lundi, 20 avril 2020
Arlit: Proteste et révolte de personnes refoulées contre le blocage au camp d'OIM

A Arlit, près de 640 personnes selon les chiffres de l'OIM, surtout des migrant-e-s refoulé-e-s de l'Algérie, sont présentement bloquées au camp de transit d'OIM. Le 20 Avril, les gens ont protesté et revolté contre les conditions insupportables dans lesquelles ils vivent présentement.

©Fatma Ben Hamad, "Obesrvateurs France 24"

Selon l'un des migrant-e-s interviewé par la journaliste Fatma Ben Hamad pour "Obesrvateurs France 24", leur proteste et révolte était due à l’absence de dialogue avec les responsables de l’OIM, qui gèrent le camp d’Arlit.

Dans la situation où ils sont, les gens souhaitent maintenant de rentrer dans leurs pays, entre autres le Mali, le Nigéria, la Guinée Conakry, le Bénin et le Cameroun, mais ces pays, de leur part, ont fermé leurs frontières pendant la crise de Corona. L'OIM, de sa part, déclare qu'il n'ait pas la possibilité de faciliter la rentrée des migrant-e-s bloqué-e-s au Niger à ce moment, mais des migrant-e-s au camp d'Arlit soulignent que depuis leur arrivée, aucune personne responsable de l'OIM soit venu pour dialoguer avec eux et leur situation reste intransparente dans le flou.

 

© Corentin Bainier

Selon l'homme interviewé par "Obesrvateurs France 24", les conditions de vie au camp de l'OIM sont aussi insupportables: A leur arrivée d’Assamaka, les migrant-e-s n’avaient pas d’eau potable ni de matelas et bénéficiaient de seulement quatre tentes pour plus de 900 personnes. En plus, ils n'avaient pas reçu des kits d'hygiène avec des savons et des serviettes, une raison pourquoi des gens indigné-e-s ont forcé les portes des magasins de l'OIM pendant leur révolte pour se ravitailler des denrées nécessaires.

Selon "Obesrvateurs France 24", la police réagissait avec la répression: Du gaz lacrymogène était tiré sur les migrant-e-s, au moins 13 personnes étaient arrêtées et emmenées au poste de police, où elles étaient encore le 24 Avril.