Selon un rapport de RFI (Radio France Internationale), des réfugié-e-s soudanais-e-s, qui sont bloqué-e-s dans le désert d'Agadez dans un camp de l'HCR, sont en train de manifester contre leur situation. Selon RFI, ils/elles exigent l'accélération du traitement de leur dossier de demande d'asile.
Il est inquiétant de voir que RFI diffuse une perspective qui focalise sur les propos des autorités du Niger, dénoncant le proteste des réfugié-e-s comme "violent" et "intolérable".
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Il serait quand même important de considérer la réalité dans laquelle les réfugié-e-s se trouvent et qui les fait protester:
Beaucoup d'entre les réfugié-e-s soudanais-e-s sont bloqué-e-s au Niger depuis un an et 3 mois, sans que leurs demandes d'asile n'ont pas avancé.
Presque tou-te-s les soudanais-e-s à Agadez sont des gens des darfurien-ne-s qui ont survécu la guerre et après, ils étaient en Libye pour chercher le travail et la sécurité, mais la situation horrible en Libye les a fait s' enfuir au Niger.
Cette situation se passe dans un contexte oú les états européens cherchent à externaliser le traitement des cas de réfugié-e-s, qui fuirent des guerres et de la persécution comme aux pays de l'Afrique de l'Est, dans des pays loin des frontières de l'Europe. L'état du Niger sert présentement comme un modèle de l'externalisation du système d'asile hors l'Europe, recevant des sommes considérables par les états membres de l'Union Européenne.
Il est important de plus de ne pas fermer les yeux sur le sort des réfugié-e-s présentement bloqué-e-s au Niger sous cette politique d'externalisation du régime frontalier et du système d'asile.
Et il est légitime que des réfugié-e-s réclament une solution et un futur, au lieu de rester déposé-e-s en désert.
http://www.rfi.fr/afrique/20190309-niger-migrants-soudanais-manifestent-leur-camp-transit