Apart les gens bloqué-e-s en transit au Niger ou refoulé-e-s de l'Algérie, il y a de plus en plus de réfugié-e-s à Agadez/Niger qui ont demandé l'asile au Niger et qui vivent dans les camps gérés par le HCR et des ONGs en collaboration avec le HCR. La plupart d'entre eux sont des soudanais-e-s de la région de Darfur.
Ils sont inquiets, car pendant un an et 3 mois que beaucoup sont là, leurs demandes d'asile n'ont pas avancé. Ils ont juste une "case number" de l'HCR. Seul les mineurs ont pu commencer les procédures et dans la dernière session de la CNE, 7 des dossiers des mineurs ont été traités, dont 6 ont reçu le statut du réfugié. En plus, l'Italie a évacué 32 personnes malades ou torturées dans une opération shap-shap. Les soudanais-e-s souffrent des problèmes psychologiques sans assistance, le manque d'éducation pour tous âges, l'éloignement de la ville dans le désert avec beaucoup de chaleur et poussière et des préjudices au sein de la population d'Agadez, selon eux infondée, comme des gens les traitent d'être des "(ex)combattants" ou "criminels".
Presque tou-te-s les soudanais-e-s à Agadez sont des gens des darfurien-ne-s qui ont survécu la guerre et après, ils étaient en Libye pour chercher le travail et la sécurité, mais la situation horrible en Libye les a fait s' enfuir au Niger.
Cette situation se passe dans un contexte oú les états européens cherchent à externaliser le traitement des cas de réfugié-e-s, qui fuirent des guerres et de la persécution comme aux pays de l'Afrique de l'Est, dans des pays loin des frontières de l'Europe. L'état du Niger sert présentement comme un modèle de l'externalisation du système d'asile hors l'Europe, recevant des sommes considérables par les états membres de l'Union Européenne.
Il est important de plus de ne pas fermer les yeux sur le sort des réfugié-e-s présentement bloqué-e-s au Niger sous cette politique d'externalisation du régime frontalier et du système d'asile.