Les expulsions massives et régulières d'Algérie au Niger continuent pendant le mois de Juillet 2021. Avec au moins 1288 personnes expulsées le 16 et 18 Juillet 2021, le nombre des expulsé.e.es depuis début 2021 s'augmente à au moins 14869 gens.
Les expulsions se passent dans des conditions violentes de mépris de l'être humain qui mettent souvent la vie des gens expulsé.e.s en danger. Au Niger, l'un des pays les plus appauvris du monde, beaucoup de gens expulsé.e.s restent bloqué.e.s dans des conditions misérables.
Convoi d'expulsion "non officiel" du 16 Juillet 2021
Selon l'observation des lanceurs d'alerte d'Alarme Phone Sahara, 773 personnes expulsées d'Algérie dans un convoi d'expulsion "non officiel" sont arrivé.e.s au poste de frontière d'Assamaka le 16 Juillet 2021. Comme les fois passées, les plus grands groupes des expulsé.e.s étaient des ressortissant.e.s de la Guinée Conakry, qui étaient à 293 gens, et les ressortissant.e.s du Mali, qui étaient à 262 personnes.
Appart eux, il y avait de nouveau des citoyen.ne.s de beaucoup de différents pays de l'Afrique Subsaharienne: 65 de la Sierra Leone, 25 de la Côte d'Ivoire, 24 du Caméroun, 23 de la Gambie, 19 du Soudan, 13 du Bénin, 13 du Sénégal, 12 du Burkina Faso, 10 du Nigeria, 4 du Ghana, 4 de la Guinée Bissau, 3 du Liberia, 2 du Togo et une personne dont l'origine n'est pas clair. Parmi les expulsé.e.s, il y avait 9 femmes, 3 filles et gracons mineur.e.s et 761 hommes.
Régulièrement, les personnes transportées dans les convois d'expulsion "non officiels" sont laissées dans la zone frontalière entre l'Algérie et le Niger, au milieu du désert. Avec cette pratique, les forces de sécurité algériennes mettent toujours la vie des personnes expulsées en danger: Les personnes expulsées doivent parcourir entre 15 et 20 kilomètres à pied dans le désert pour espérer arriver à Assamaka, premier village nigérien, situé après la frontière algérienne. Affamé.e.s, déshydraté.e.s, et on craint que nombreux.se sont ceux et celles qui n’y a arrivent pas, si des gens se sont perdu.e.s en désert.
Convoi d'expulsion officiel du 18 Juillet 2021
Selon les lanceurs d'Alerte d'Alarme Phone Sahara, 515 personnes, tou.te.s des citoyen.ne.s du Niger, qui étaient expulsé.e.s d'Algérie dans un convoi d'expulsion officiel, sont arrivé.e.s au poste de frontière d'Assamaka le 18 Juillet 2021. Parmi eux, il y avait 53 filles mineures, 37 femmes, 27 garcons mineurs et 398 hommes. De nouveau, un aspect inquiétant est le nombre considérable d'enfants mineurs parmi les expulsé.e.s, prenant en compte qu'il y avait régulièrement des rapports de cas de maltraitement d'enfants et de séparations d'enfants de leurs parents dans les convois d'expulsion d'Algérie au Niger.
Accords d'expulsions et externalisation des frontières
Les expulsions d'Algérie au Niger se passent à la base d'un accord bilatéral signé en 2014 pour l'expulsion de ressortissant.e.s du Niger, dont beaucoup vivent en Algérie dans un contexte de migration souvent saisonnière. Quand même, l'état algérien en profite aussi pour expulser des nombreux.ses ressortissant.e.s d'autres pays surtout de l'Afrique Subsaharienne dans des convois "non-officiels", et jusqu'à maintenant les autorités du Niger manquent la puissance ou la volonté de stopper cette pratique.
Après l'expérience traumatisante de l'expulsion d'Algérie au Niger, beaucoup de gens expulsé.e.s restent bloqué.e.s dans des camps de l'OIM à Arlit ou à Agadez, mais aussi dans des "ghettos de migrant.e.s" non-officiels et dans les rues des villes du Niger. Des nombreux témoignages relatent les conditions de vie misérables de ces gens. C'est pourquoi des organisations de la société civile, comme Alarme Phone Sahara, ont pris des initiatives d'assistance pratique pour soulager la misère de cette population migrante.
Il faut quand même aussi voir les expulsions d'Algérie au Niger les violantions des droits humains par les forces de sécurité algériennes et les conditions de vie précaires des migrant.e.s bloqué.e.s au Niger dans le contexte de la politique d'externalisation des frontières par les pays de l'Union Européenne, qui entretiennent des accords avec le Niger pour aider à fermer les trajets de migration et qui collaborent aussi avec l'Algérie, entre autres sous forme de délivrance de grandes capacités de véhicules militaires et de technologie "sécuritaire".
Au vu de tout ca, Alarme Phone Sahara continue à demander:
⦁ L'arrêt immédiat des expulsions et des refoulements de réfugié-e-s et de migrant-e-s de l'Algérie vers le Niger et d'autres pays voisins!
⦁ L'annulation de l'accord d'expulsion entre l'Algérie et le Niger!
⦁ L'arrêt immédiat des expulsions d'enfants et de la séparation d'enfants de leur parents!
⦁ La fin des actes de vol et de violence des forces de sécurité algériennes contre les migrant.e.s et les réfugié.e.s!
⦁ L'engagement de l'état du Niger pour la défense de ses citoyen.e.s qui subissent des persécutions, des violations des droits humains et des expulsions en Algérie!
⦁ La vérité et la clarification de la part l'Etat algérien sur ce qui s'est réellement passé dans les convoi d'expulsions qui ont quitté Alger le 12 et le 25 mars 2021, en particulier s'il est vrai que des personnes ont été tuées dans des accidents de bus!
⦁ L'Algérie et le Niger doivent arrêter de collaborer avec les politiques de l'externalisation des frontières européennes sur le sol africain et de prendre des matériels de militaire et de sécurité pour les utiliser contre la population migrante!